Lug-Na, la Bretagne à l'heure Britpop

Lugna en suédois, ça veut dire calmer, réconforter. C'est un peu la sensation que donne la musique de Lug-Na, groupe rennais dont le premier album On a winter morning in schoolyard sortira début 2008. Aux côtés de Rhesus, Hushpuppies ou Tahiti 80, Lug-Na n'est pas un groupe-français-qui-chante-en-anglais de plus, leur musique est beaucoup plus proche de la pop anglaise, leur musique qu'ils qualifient eux-même de P.O.P. (Post Original Pop). Si la voix du chanteur de Lug-Na fait par moments penser à Matthew Bellamy, c'est plus du côté de Radiohead qu'il faut chercher pour trouver les influences du groupe, on peut également chercher du côté de Blonde Redhead pour les montées, tout en douceur.
Malgré leur programmation aux dernières Transmusicales, la popularité de Lug-Na tarde à s'élargir au delà de la Bretagne, il ne leur manque plus qu'un coup de pouce d'une certaine presse dont ont pu bénéficier les groupes précédemment cités, pour qu'il en soit autrement. La sortie de l'album accélérera peut-être les choses, je l'espère fortement car Lug-Na le mérite vraiment.

www.myspace.com/lugna

Top Album 2007

J'ai longtemps hésité avant de dévoiler ce classement, tout d'abord parce que les classements de disques, films ou autres en fin d'année, c'est devenu une vraie mode à laquelle peu de blogs échappent, et aussi parce qu'un classement c'est totalement subjectif et n'a de signification que pour celui qui l'a construit et n'est probablement pas parlant pour les autres. Mais je me suis dit que j'ai suffisamment échappé aux modes cette année pour que je puisse y céder, rien qu'une fois. Voici donc le classement de mes 50 disques préférés de l'année 2007.

1. Blonde Redhead - 23

Comme toujours, le groupe de pop-rock New-Yorkais ne déçoit pas. Au contraire, il éblouit par la beauté de ce 7e opus et par l'émotion dégagée aussi bien par Kazu que par Amedeo sur des morceaux comme The Dress, Publisher ou encore Dr. Strangeluv.

2. Para One - Naissance des pieuvres

Une excellente BO pour un excellent film, Para One manie les machines mieux que personne et transporte l'auditeur là où il n'avait encore jamais mis les pieds. Je n'avais pas entendu une aussi belle BO depuis le Virgin Suicides de Air.

3. Stars - In our bedroom after the war

Sûrement le groupe canadien le plus excitant avec Arcade Fire et Broken Social Scene. In our bedroom after the war est encore plus abouti que Set yourself on fire, leur précédent album. The night starts here est à écouter d'urgence pour ceux qui ne l'auraient pas déjà fait, ainsi que le morceau éponyme de l'album.

4. Cocoon - My friends all died in a plane crash

LA révélation de l'année. Ce duo français n'a rien à envier aux grands songwriters Américains que sont Sufjan Stevens ou Andrew Bird. My friends are all died in a plane crash est vraiment le genre de disque que j'écoute, réécoute encore, encore et encore sans jamais en être saturé.

5. Daphné - Carmin

Ça me surprend presque moi-même de mettre ce disque à cette place, mais ce n'est en rien usurpé et le Prix Constantin n'a pas influencé mon choix. L'album est tout simplement superbe grâce à des morceaux comme Big daddy boy, Mourir d'un oeil ou Par la fenêtre.

6. PJ Harvey - White Chalk

Je sais que pour beaucoup c'est l'effet inverse, mais White Chalk est le disque qui m'aura fait aimé PJ Harvey. Le piano lui va si bien ! Et non, je n'ai pas encore (ré)écouté les albums précédents, mais ça viendra.

7. Shout Out Louds - Our ill wills

Après un premier album (Howl Howl Gaff Gaff) déjà très bon, les 5 Suédois reviennent avec un second dans la lignée de celui-ci et au moins aussi bon. Impossible est un des meilleurs titres que j'ai pu entendre en 2007.

8. múm - Go go smear the Poison Ivy

Kristín Anna Valtýsdóttir a quitté le groupe mais múm est encore capable de grandes choses, en atteste ce 4ème album, peut-être moins planant que ses prédécesseurs mais toujours aussi beau. múm est décidément et en toutes circonstances l'un des plus grands groupes de pop Islandais voire du Monde.

9. Au Revoir Simone - The bird of music

Après un excellent EP, Verses of Comfort, Assurance & Salvation, l'année dernière, je ne pouvais pas passer à côté du premier album de ces 3 New-Yorkaises. The bird of music est un disque étincelant, oscillant entre pop lo-fi et electro-pop.

10. Radiohead - In Rainbows

L'événement musical de l'année est aussi et surtout un excellent disque. Radiohead s'est sans doute réconcilié avec les détracteurs de la période Kid A car le groupe semble avoir retrouvé les bases qui avaient fait le succès de OK Computer qui est l'album auquel In Rainbows se rapproche le plus.

11. Anna Ternheim - Separation Road
12. Trentemøller - The Trentemøller Chronicles
13. Sayem - Phonogénique
14. Sigur Rós - Hvarf/Heim
15. Marie Cherrier - Alors quoi ?
16. Tender Forever - Wider
17. Caribou - Andorra
18. Air - Pocket Symphony
19. Mice Parade - Mice Parade
20. Alex Beaupain - Les chansons d'amour

21. Chromatics - Night drive
22. Brisa Roché - Takes
23. The Shins - Wincing the night away
24. The Thrills - Teenager
25. Suzanne Vega - Beauty & Crime
26. Bat For Lashes - Fur and gold
27. Bloc Party - A weekend in the city
28. Apparat - Walls
29. Pauline Croze - Un bruit qui court
30. Beirut - The flying club cup

31. Maxïmo Park - Our earthly pleasures
32. Klaxons - Myths of the near future
33. New Young Pony Club - Fantastic Playroom
34. Ultra Orange & Emmanuelle - Ultra Orange & Emmanuelle
35. Of Montreal - Hissing fauna, are you the destroyer ?
36. The Arcade Fire - Neon bible
37. Bright Eyes - Cassadaga
38. Wax Tailor - Hope & sorrow
39. Okkervil River - The stage names
40. Loney, Dear - Loney, Noir

41. Electrelane - No shouts no calls
42. The Warlocks - Heavy deavy skull lover
43. Hooverphonic - The President of the LSD Golf Club
44. The Polyphonic Spree - The fragile army
45. Efterklang - Parades
46. St. Vincent - Marry me
47. James Delleck - Le cri du papillon
48. Art Brut - It's a bit complicated
49. Jutice - †
50. Andrew Bird - Armchair Apocrypha

With every heartbeat

J'ai entendu Robyn la première fois il y a quelques mois avec le titre Konichiwa bitches, qui ne m'avait pas particulièrement plu, je ne pensais donc pas m'intéresser plus à cette artiste Suédoise, pourtant en activité depuis près de 10 ans, jusqu'à ce que j'entende With every heartbeat. OK c'est un titre qui sent la FM à plein nez, OK les radios vont sûrement le matraquer dans les semaines qui viennent (c'est peut-être déjà fait, je n'écoute pas la radio de toute façon) jusqu'à nous le faire gerber, OK c'est peut être pas le morceau de l'année. Mais j'aime ce titre et je ne l'explique pas, sans doute l'influence Röyksopp ou The Knife (Elle n'est pas Suédoise pour rien) que le grand public ne saura relever. Bien que With every heartbeat soit à la limite entre electro-pop et pop-dance, Robyn semble vouloir affirmer la touche scandinave qui fait tout le charme de ce titre, et en plus de ça le clip est assez bien réussi. Alors oui, j'aime With every heartbeat et tant pis si c'est hypercommercial, après tout personne n'est parfait...

Robyn - With every heartbeat

Dø the right thing

Les Anglais avaient The La's, nous avons désormais The Dø ! Le duo, Révélation des dernières Transmusicales de Rennes, est composé de la guitariste et chanteuse Finlandaise Olivia B. Merilahti et du multi-instrumentiste Français Dan Levy. Bien que le groupe n'ait qu'une vingtaine de concerts au compteur, il se pourrait bien qu'il soit à l'origine d'un des meilleurs disques de 2008. Leur 1er album A mouthful sortira en effet en janvier 2008 et les premiers extraits ainsi que les prestations scéniques du groupe laissent présager le meilleur pour la suite. Le maxi, On my shoulder, a été mis en avant par une publicité pour une marque de cahiers qui aura largement contribué au buzz présent actuellement autour du groupe.
Le duo jongle entre différents styles musicaux, entre un pop-folk à la manière de Cocoon, la 'folie' en plus, du pop-rock façon Cardigans ou encore de l'indie-hip-hop à la Go! Team. La musique d'Olivia et Dan n'est en aucun cas linéaire car les titres sont très différents les uns des autres ce qui fait qu'on ne s'ennuie jamais quand on écoute The Dø.

Danemark déposé

Si j'avais du parler de la scène musicale du Danemark il y a une dixaine d'années, on m'aurait sûrement ri au nez. Et pour cause, quand on pensait musique danoise en 97, on pensait au groupe pathétique d'eurodance Aqua (mais si, souvenez-vous : "I'm a barbie girl, in a barbie world" , OK ?) qui a (fort heureusement) disparu de la circulation depuis. Aujourd'hui l'eurodance est morte et le Danemark s'est mis à la page rock et a vu naître de nombreux groupes de qualité ces dernières années.
Le plus connu d'entre eux est sans doute The Raveonettes, duo rock-noisy à la Sonic Youth, formé de Sune Rose Wagner et de Sharin Foo et qui a déjà, depuis 2002, 4 albums à son actif dont l'excellent Lust Lust Lust, sorti le mois dernier. Si les Raveonettes se sont fait un nom au delà de leur frontières, à Copenhague on vous parlera plus volontiers de Mew, groupe aux accents très britpop et véritable fierté nationale depuis 5-6 ans mais qui peine à se faire connaître en dehors du pays. Aujourd'hui de jeunes groupes bénéficient de la puissance de la blogosphère pour générer des mini-buzz autour d'eux comme c'est le cas pour Oh No Ono ou The Elephants.

The Raveonettes

Les influences chez les Danois ne se sont pas toujours britanniques, en effet certains groupes puisent leur insparation bien plus au nord. En Islande par exemple. Comme c'est sûrement le cas pour des groupes post-rock comme Under Byen ou Efterklang dont les influences Björk (pour les premiers) et Sigur Rós se font ressentir sur leurs albums respectifs. On peut également noter que l'influence canadienne (et notamment d'Arcade Fire) est très présente sur Parades, le dernier Efterklang.
Si le rock s'est fait une bonne place au Danemark, les musiques électroniques ne sont pas en reste avec Junior Senior (le hit club Move your feet en 2003, c'était eux), Kasper Bjørke et surtout Trentemøller, monstre de la techno minimale qui n'a rien à envier aux voisins Allemands et déjà très connu des clubbers pour son célèbre Moan (Trentemøller remix) et son sublime album The Last Resort, sorti en 2006.

Trentemøller

Avec tous ces artistes et bien d'autres, le Danemark a connu une ascension fulgurante ces 2 dernières années sur la scène musicale européenne et se trouve dans une situation qu'ont connue la Suède et L'Islande avant lui pour désormais être des pays sur lesquels il faut compter aujourd'hui. Le Danemark, lui est sur la bonne voie.

Anna logique

Il y a un peu plus d'un an je découvrais A french love, excellent titre mi-anglais, mi-français de la Suédoise Anna Ternheim, il était donc logique, vue la qualité de ce morceau, que je jette une oreille attentive à son album Somebody Outside, son 1er. Bien que cet opus était plutôt intéressant sur plusieurs facettes, je ne l'ai pas trouvé si accrocheur que ça au final. Mais il y a quelques jours je suis tombé sur Separation Road, son 2nd album sorti 8 mois à peine après le 1er et malgré une attente minime pour ne pas dire nulle, j'ai cette fois été séduit par l'album, Anna délivre avec Separation Road un disque très touchant et gomme les imperfections de Somebody Outside malgré le rapprochement des 2 dans le temps. Anna Ternheim est donc déjà une valeur sûre de la scène pop-folk suédoise aux côtés de Stina Nordenstam, Frida Hyvönen, Hello Saferide ou encore Marit Bergman et peut devenir une très grande au niveau mondial à cette allure, car elle ne s'arrêtera sûrement pas en si bon chemin.

Anna Ternheim - Girl Laying Down (live)

In a different place

Blowing bubbles, lying down,
Waiting for the rain to fall.
Laughing at the people,
Wonder why they always rush, never slow down.

And we're smiling, when we're sleeping,
And we're smiling, when we're waking.

Even if the rain falls down, and all the sky turns cold,
I will feel fine.
Thunder roared and lightning flashed,
But you and I are in a different time.

Floating in and out of time,
In and out of space.
No-one can touch us,
We're in a different space

Girls in Paris

Un seul album (From here to there, sorti en 2004) aura suffi aux Girls In Hawaii pour devenir un groupe majeur de la scène pop-rock belge déjà copieuse (Sharko, Ghinzu, Hollywood Porn Stars, Venus, dEUS ...). Presque 4 ans après la sortie de ce premier opus, je ne me lasse toujours pas d'écouter des morceaux déjà cultes, selon moi, comme Bees & Butterflies, The Fog ou Organeum ... Autant dire que Plan your escape, le 2ème album des 'Girls', dont la sortie est prévue pour février 2008, fait partie des disques que j'attends le plus en ce moment, et j'imagine que je ne dois pas être le seul. Mais grâce au myspace de Girls In Hawaii et aux Inrockuptibles, on peut déjà avoir un avant-goût de ce que sera Plan your escape avec 3 morceaux live enregistrés à La Cigale fin octobre. Enjoy.

Girls In Hawaii - This Farm Will End up in Fire (live @ La Cigale)

video : Girls In Hawaii - Son of the suns (live @ La Cigale)
video : Girls In Hawaii - Fields of gold (live @ La Cigale)

Kria Génie

Après avoir été cette chanteuse à la voix d'enfant du groupe múm, Kristín Anna Valtýsdóttir, ou Kria Brekkan pour la scène, a décidé de voler de ses propres ailes, ou plutôt avec celles de son mari Avey Tare, leader d'Animal Collective. Leur premier album, Pullhair Rubeye, est sorti en début d'année sans faire de vagues et ne soulèvera certes pas des montagnes mais a le mérite d'être un très bel album de folk lo-fi intimiste ... a condition de remettre l'album dans le bon sens. Je m'explique : Tous les morceaux ont volontairement été enregistrés à l'envers, ce qui rend le résultat final perturbant voire irritant. Qu'à cela ne tienne, l'écoute dans le bon sens de Pullhair Rubeye est vraiment très agréable.
Quand elle ne joue pas avec son mari, Kria Brekkan se débrouille très bien toute seule, les Londonniens ont pu apprécier la douce voix de la belle à l'Astoria l'été dernier, et les Parisiens sur les quais de la Seine et devant les caméras de la Blogothèque. Un régal.

Kria Brekkan - Bee Xlaura

Beth Da Viken

Des groupes de rock à Brest, il y en a eu un bon paquet depuis une vingtaine d'années, pourtant aucun d'entre eux ne m'a jamais vraiment exalté même si certains ont pu jouir d'une reconnaissance nationale (suivez mon regard...). Il y en a quand même un que j'ai toujours trouvé au dessus du lot, sortant des habituels chemins empruntés par la plupart des groupes, il s'agit de Beth. Formation composée de Robin Foster, Gaëlle Kerrien, David Le Meur, Manu Moriconi et Nicola Perron, Beth s'est rapidement imposé comme un groupe phare de la scène Brestoise en jouant notamment aux Vieilles Charrues et aux Jeudis du Port en 1999 et en étant fréquemment salué par la presse musicale (Newcomer, Magic et Guitar Part). Après 2 EPs (Gravity et Ailleurs) sortis en 98 et 99, Le premier album de Beth voit le jour en 2000, le groupe est souvent comparé à Dolly mais c'est surtout dans un pop-rock noisy à la Sonic Youth que la musique de Beth se situe réellement. En 2002, le groupe tutoie la notoriété nationale grâce à un clip diffusé régulièrement sur TV Breizh et à 2 titres (Dollars et 009) programmés sur la radio rock Le Mouv' mais Beth n'arrivera pas à signer sur un grand label et le groupe se séparera en 2003.

My Bloody Valentine se reforme

La rumeur circulait depuis pas mal de temps, la nouvelle est désormais à 99% officielle : My Bloody Valentine va se reformer et un nouvel album est déjà prévu pour la fin de l'année. Ce qui devrait être alors le 3ème opus des Irlandais, après Isn't Anything (1988) et Loveless (1991), serait au 3/4 terminé, c'est ce qu'a affirmé Kevin Shields dans une interview accordée à la webtv tds.tv. En plus de ce nouvel album tant attendu, My Bloody Valentine pourrait faire une apparition au festival Coachella (Californie) en avril 2008. Quoi qu'il en soit, on en saura d'avantage sur l'avenir du groupe dans les semaines qui viennent grâce au site officiel de My Bloody Valentine, créé par la bassiste du groupe, Debbie Googe, et actuellement en construction.

Cocoon in the moon

Révélés par le concours CQFD des Inrockuptibles, les Clermontois de Cocoon n'ont pas tardé à confirmer avec leur premier album My friends all died in a plane crash qui est aussi beau que précoce. En effet Mark Daumail et Morgane Imbeaud qui composent ce duo ont à peine 40 ans à eux-deux mais cela ne les empêche pas d'avoir une maturité hors norme dans la composition et dans l'écriture. Si l'interprétation peut rappeler Paul Simon (Vultures), Ben Harper (On my way) ou même Sufjan Stevens, Mark et Morgane on déjà leur propre style, plutôt unique en France où les groupes folk de qualités se font bien discrets. Pour ce qui est du contenu de l'album on peut presque dire que tout est bon, rien est à mettre de côté, j'ai cependant un faible pour les titres Seesaw, Owls, Microwave, Cliffhanger et surtout le magnifique (le mot n'est même pas assez fort) Hummingbird. Waow ! Autant dire que dès la première écoute, je suis tombé amoureux de ce fabuleux groupe qui refera parler de lui très vite.
ps : Beavers are so cute :)

Métro sexuel

Quand les Québécois de Malajube se prêtent au jeu des Concerts à emporter et envahissent le métro parisien, ça donne ça :

Pour info, Trompe l'oeil, le 2e album de Malajube est dispo depuis le mois de mai en France. Courrez l'acheter, c'est du bon !

Sigur Rós en son et images

Un nouvel album et un DVD, le 5 novembre sera le jour des Islandais de Sigur Rós, un nouvel album ? pas vraiment, Hvarf/Heim est plus exactement un double album de rééditions acoustiques et de titres inédits sur CD. Une vraie réussite, surtout pour les nouvelles versions de Starálfur et de Vaka (Untitled 1 sur ( )), les inédits étant eux aussi très surprenants à l'instar de Hljómalind et de Í Gær. Le DVD, intitulé Heima, était un passage obligé après 4 albums frôlant tous la perfection, et permet de voir au grand jour un groupe pourtant si discret à son habitude, les membres du groupe mettent un point d'honneur à mettre en avant leur Islande au même titre que leur musique, sans doute parce que l'Islande possède avec Sigur Rós un groupe qui lui ressemble : mystérieux, froid en apparence mais pourtant si chaleureux de l'intérieur.

Bande annonce de Heima

Le Wu-Tang aime les Beatles

Le Wu-Tang Clan est de retour ! Leur nouvel album (le 1er depuis le décès d'ODB) 8 Diagrams sortira le 4 décembre et le 1er extrait, The heart gently weeps, le 13 novembre. Longtemps annoncé comme contenant un sample du morceau When my guitar gently weeps des Beatles, il n'en est, en réalité, rien. En effet, RZA, tête pensante du Wu-Tang a préféré faire appel à Erikah Badu et à ... Dhani Harrison, fils de George, pour figurer sur le morceau, plutôt que de sampler les Beatles. Pour ce qui est de la musique, le track est vraiment impeccable, la moindre des choses quand on reprend un titre des Beatles, mais exercice pas forcément évident surtout pour une adaptation hip-hop, mais c'est un pari réussi pour le Wu. Si 8 Diagrams est du niveau de The heart gently weeps, ce pourrait bien être le meilleur album du groupe depuis Forever (1997).

Her name's Tender Forever

Tender Forever aka Mélanie Valera m'avait laissé une très bonne impression sur son 1er album The soft and the hardcore, sorti en 2005. Impression confirmée sur scène en avril dernier à la Carène de Brest, elle remet la barre très haut sur son second opus Wired, sorti le 1er octobre. Ce deuxième album est éblouissant de beauté et de maturité, et si sa musique reste inclassable, Mélanie laisse tomber peu à peu les instrus électroniques prégnantes sur The soft and the hardcore pour des compositions beaucoup plus pop-folk et ça lui réussi. Wired ne répond à aucun modèle préconçu, un vrai album personnel dont seul Tender Forever a le secret ... pour toujours.

Heartbroken forever, live @ Madrid

Youtube : Tender Forever - My love (Justin Timberlake cover) @ Inrocks Sessions

In da Club

"On devrait mettre des trampolines dans les clubs, ça serait nettement plus rigolo." J'ai trouvé cette jolie phrase sur le blog de Black Candy, et c'est aussi ce que doivent se dire les membres de New Young Pony Club dont le 1er album, Fantastic Playroom, fait parti de mes disques préférés de la rentrée. En effet, un an après CSS, les 5 Anglais de NYPC continuent de bousculer la hiérarchie musicale avec un album frais et coloré. Sans doute pas l'album de l'année, Fantastic Playroom peut néanmoins contribuer au renouveau des clubs britanniques au même titre que le Myths of the near future de Klaxons. Leur musique est peut-être trop vite étiqueté de new rave mais les membres de New Young Pony Club n'en ont que faire, tant que l'auditeur continue de remuer sans limite dans la Salle de jeu fantastique, tout va pour le mieux, et ce n'est pas près de s'arrêter.

The bomb

Bang Bang Rock & Roll

Un groupe de rock anglais à Brest, l'événement est plutôt rare pour passer à côté, je n'ai donc pas hésité hier soir à aller voir les Anglais d'Art Brut au Cabaret Vauban à Brest. Après une première partie assurée par les locaux de Never Meet Your Heroes (Nouveau groupe de Robin Foster, ex-leader de Beth), place aux Anglais dont la prestation fut énorme. Une énergie sans répit, un chanteur déjanté et des guitaristes survoltés, la bonne recette pour un concert réussi. Sûrement un des concerts que j'ai le plus apprécié depuis longtemps, avec une telle dynamique il était difficile de ne pas se laisser entraîner par les guitares de Ian Catskilkin et de Jasper Future. J'ai particulièrement aimé la façon dont Eddie Argos, le chanteur présentait ses musiciens, chacun jouant un solo qui débutait à chaque fois un nouveau morceau avec une préférence pour l'intro de Bad Weekend par l'excellent Catskilkin. Les membres du groupe se sont également montrés très disponibles après le concert, excellente soirée donc.

In Rainbows we trust

Pas la peine de rappeler la démarche de Radiohead concernant leur 7ème album In Rainbows, tout le monde la connaît déjà, l'important c'est que ce 'disque' si attendu a enfin vu le jour et sans rentrer sans des superlatifs exagérés, c'est une bombe ! Je vais pas non plus faire une chronique de l'album, d'autres sites/blogs s'en chargeront, écoutez le (si c'est pas déjà fait) c'est tout ce que je peux dire. Laissez vos oreilles faire le reste...

www.inrainbows.com

À la craie blanche

Je n'ai jamais été un fan de PJ Harvey. Je n'ai d'ailleurs jamais vraiment écouté un de ses disques, seulement quelques titres que je n'ai pas forcément adoré. C'était avant la sortie de White Chalk, album inlassablement beau qui ne me quitte plus depuis 1 semaine. Je serais sûrement passé à côté si je n'avais pas lu un peu partout que Polly Jean avait troqué Guitares pour Piano et Clavecin, c'est ce qui m'a donné envie d'y jeter une oreille. Et quelle claque j'ai pris ! Un des plus beaux albums que j'ai pu entendre depuis longtemps. Peut-être décevant pour les fans de la première heure qui regretteront sans doute l'énergie des albums précédents, White Chalk peut néanmoins séduire ceux et celles qui étaient dans mon cas.

The Devil (Live)

He's lost control

Depuis le temps que je l'attendais, j'ai enfin vu Control, et j'ai été scotché pendant 2 heures. D'une part l'interprétation est remarquable, Sam Riley ne joue pas Ian Curtis, il est Ian Curtis. Et d'autre part, si le film n'a pas pour vocation de résoudre l'énigme Curtis, il met en lumière (sombre) les différentes facettes d'un homme tiraillé entre le succès, la vie conjugale et la maladie. Control n'est en aucun cas un film musical et encore moins un film sur une rock-star, il traite simplement de la banalité quotidienne du leader d'un groupe de rock au sommet de son art. Bouleversant.

La bande-annonce :

Low Costes

2 semaines de cours et j'ai déjà du mal à retrouver un rythme que j'avais perdu depuis plus d'un an. Mais entre 2 cours de neurosciences ou de pensée sociale, j'arrive à faire les magasins. Et comme je n'arrive pas à sortir de la fnac les mains vides, je suis reparti avec ça


Comme pour chaque compilation Hôtel Costes, j'ai pu acheter ce 10ème opus les yeux fermés, tant l'éclectisme est au rendez-vous sur chacun de ces volumes. Et celui-ci ne déroge pas à cette règle. Ce disque m'accompagne désormais tous les matins sur le chemin de la fac, histoire de démarrer la journée sur une bonne note en ces temps d'actualité peu réjouissante.

Naissance des Pieuvres

Parmi les films que j'ai pu voir cet été, celui qui m'aura le plus marqué est sans nul doute celui de Cécile Sciamma, Naissance des pieuvres. Au-delà de l'histoire somme toute banale mais tout de même bien menée et d'une interprétation remarquable des jeunes comédiennes et en particulier de la prometteuse Pauline Acquart, c'est surtout la musique qui m'a scotché au film. Composée par le touche-à-tout Para One alias Jean-Baptiste de Laubier, la bande-originale est d'une indescriptible beauté atteignant son apogée sur le morceau Finale, beau à pleurer. Music to and from Naissance des Pieuvres (puisqu'il faut l'appeler ainsi) est d'ores et déjà un de mes disques préférés de l'année.

La bande-annonce :

Way back machine

Je suis né le 12 novembre 1984, soit exactement 1618 jours après la mort de Ian Curtis. Et ayant des parents plus branchés disco et variété française que rock, ce n'est qu'à mes 20 ans que j'entendrai pour la première fois le nom de Joy Division (mieux vaut tard que jamais) et après une écoute pas vraiment convaincante ce sera la révélation 1 an plus tard, en effet Unknown Pleasures résonne comme le disque que j'ai toujours rêvé d'écouter. C'est à partir de là que j'ai commencé à envier ceux qui étaient nés 15-20 ans avant moi et qui ont grandi en écoutant Blondie, Buzzcocks puis Sonic Youth. Depuis, je pense avoir rattrapé une partie du retard que j'avais en matière de culture musicale en écoutant des groupes prodigieux comme My Bloody Valentine, Ride et The Brian Jonestown Massacre que je regrette de ne pas avoir connu avant. Aujourd'hui encore, je continue de découvrir des groupes qui m'auraient échappé jusque là et d'autres plus récents et qui marqueront peut-être à leur tour l'histoire de la musique.