vendredi 6 juin 2008

Click Click


Comme Tender Forever, Le Volume Courbe ou Helluvah, Clémence Freschard est une adepte du principe du Do it yourself, en atteste déjà le package de l'album : Enveloppe faite main découpée dans un album de coloriage, carton découpé dans une boite à pizza pour protéger le cd, pochette monochrome et CD-R. Pas étonnant quand on sait que la demoiselle est une proche d'Herman Düne, lesquels demandent, pour commander leurs albums, d'envoyer le montant en espèces entre des feuilles d'aluminium pour passer les rayons-X. C'est justement avec André Herman Düne, moitié du groupe susmentionné et qui se fait désormais appeler Stanley Brinks que Clémence a écrit, composé et enregistré son deuxième album Click Click faisant suite à Alien Duck sorti en 2005, à ce duo s'ajoute Leo Bear Creek, batteur de Coming Soon.

Côté musique, l'album s'ouvre sur le très pop Off The Stage, peu novateur mais efficace, s'ensuit un surprenant They can live their lives, titre folk low-fi qui est peut-être le seul morceau agaçant de l'album et dont le chant rappelle que Freschard est bel est bien Française. Les choses sérieuses commencent avec I must be looney, qui est, de toute évidence, le titre phare de l'album qui est alors véritablement lancé dans son élan. Si l'appellation antifolk est souvent associée à Herman Düne, c'est plutôt une touche jazzy qu'apporte André HD en s'adonnant à la clarinette sur Me+Depth=2 et We'll catch you when you fall en plus d'être le bassiste de l'album. Le reste du temps, Click Click est beaucoup plus folk à l'image du très beau et très inspiré Berlin Tune, l'album se termine sur le joli Brooklyn Moon et on regrette déjà ce chant qu'on a tout de suite envie de réentendre.

Ce qu'on retient de Freschard, c'est une voix jamais poussée, toujours posée et joliment nonchalante qui donne une sensation de paisibilité du début à la fin, certains trouveront sans doute cela ennuyant, d'autres se laisseront aller à la sensibilité du chant et à la subtilité des guitares et percussions lentes.



- Freschard - I must be looney