vendredi 3 octobre 2008

Baden Baden

Sans défrayer la chronique, le groupe Baden Baden est une valeur montante de la scène indé parisienne et enchaîne les concerts dans les petites salles et bars de la capitale depuis le début de l'année (Le Motel, L'Alimentation Générale, Le Pop-In, La Flèche D'Or ...), leur première démo sortie en août dernier est prometteuse. A la fois sombres et rayonnants, mélancoliques et énergiques, les 8 titres du disque transportent l'auditeur pendant 35 minutes, un voyage court mais intense.


Tout commence par une envolée folk (The Book), en douceur, morceau sympathique mais pas exaltant, plein d'émotion cependant, on apprécie mais on ne s'y attarde pas, par pudeur. La couleur est annoncée ? Non, puisque la suite prend une autre route, sur Could You Could You, BdBd se prend pour un groupe pop-rock belge, on ne s'en plaindra pas, les guitares sont sorties et la voix toujours mélancolique de N'é prend une autre dimension. Le disque est lancé. Sur Phonebooth, on croirait entendre du Radiohead, même pas du sous-Radiohead car sans atteindre le génie des Anglais, les Parisiens s'en sortent honnêtement sur cette honorable piste électro-pop. La suite sera bien supérieure.

Tout d'abord sur Surprise ou l'influence Radiohead est encore bien présente, et même si le début est hésitant, le final est éblouissant, qualificatif qui conviendrait également à Sleeptalker, où la mélancolie reprend ses quartiers, on pense tout d'abord à Sébastien Schuller, puis on cesse de penser tellement la mélodie s'installe dans notre tête, incontestablement le titre majeur du disque. Le reste ne sera pas inintéressant, Pay my lie twice à l'image de The Book montre de bonnes choses mais la recette ukulélé/guitare/xylophone ne prend pas, en revanche on sera vite séduit par la jolie reprise de L'autre bout du monde d'Emily Loizeau avant que le disque ne se termine sur une version acoustique de The Book.

Ce premier opus de Baden Baden n'est certes pas parfait - il contient même quelques maladresses - mais c'est un excellent premier disque qui mérite largement le détour pour les chefs-d'oeuvre que sont Surprise et Sleeptalker. En quelques mois d'existence Baden Baden s'est déjà construit un public solide en région parisienne, il ne serait pas étonnant de les réentendre au niveau national dans les mois qui viennent

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