lundi 23 mars 2009

Coeurs brisés

Dire que la twee pop a ses meilleures heures derrière elle sonne presque comme une évidence, pourtant Aboa Sleeping, premier album de Burning Hearts nous amène à reconsidérer ce point de vue.

En effet, en l'espace de 9 morceaux et d'un peu plus d'une demi heure, ce duo finlandais joue avec nos a priori, et mieux, nous donne envie de nous replonger dans des groupes que l'on a gentiment aimés puis délaissés comme Club 8, Talulah Gosh ou encore The Field Mice.

1ère écoute : I lost my colour vision, ces bruits d'aérosols on les reconnaît, on a déjà entendu ça chez Joy Division. Mouais, pourquoi pas. Puis finalement tout s'enchaîne assez vite et prend joliment forme, la voix de Jessika Rapo nous rappelle Au Revoir Simone, les synthés aussi, et comme on aime bien Au Revoir Simone, on reste écouter et on apprécie. La suite rappelle de plus en plus Au Revoir Simone et, allez savoir pourquoi, on commence à préférer Ces 2 Finlandais aux 3 New-Yorkaises, et puis finalement on ne lâche plus l'affaire, on en devient même accro. Ces claviers deviennent sympathiquement obsédants, la voix de Jessika le demeure, mais d'où sortent-ils ???

Jessika a fait partie d'un groupe au nom improbable de Le Futur Pompiste et Henry Ojala, l'autre moitié du groupe, est, quant à lui, batteur du groupe Cats on Fire. Tous deux Sweedish-Speaking Finns, c'est à dire Finlandais dont la langue maternelle est le Suédois, Jessika et Henry se sont rencontrés en 2004 lors d'une tournée commune de leur groupe respectif, c'est ainsi que l'aventure Burning Hearts prit vie.

The galloring horse offre une approche plus expérimentale moyennement convaincante avant que les synthés reprennent leur droit sur We walked among the trees, le revival 80s n'est pas loin mais le duo prend bien soin de ne pas tomber dans la caricature, et même les cris de corbeaux qu'on peut entendre ne peuvent enlever la crédibilité qui est en train de se construire.

Les 5 minutes qui suivent, celles de Sea Bird, sont inévitablement les plus belles du disque, une ritournelle aussi captivante qu'enivrante. Ça y est, on peut le dire : Aboa Sleeping est un grand disque. Passé ce grand moment, les émotions ne retombent pas pour autant, A peasant's dream et Close to her, bien que plus classiques, sont tout aussi efficaces.

Malheureusement tout ceci n'est, pour l'heure, pas accessible dans l'hexagone. Il vous faudra, pour écouter Aboa Sleeping, le commander en import ou bien passer par l'excellent site Last.fm

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Lire le blog en entier, pretty good